Article de MAXI – Anne LUCIAC Interview de Douce ALBERTINI
LES VRAIES SEDUCTRICES NE CHERCHENT PAS A PLAIRE A TOUT PRIX !
- « Life et Love Coach”. Est-ce un hasard, si vous avez mis la vie avant l’amour ?
Non ! pas du tout ! Avant d’aimer, il faut mettre de l’ordre dans sa vie et être « aimable », tout simplement.
- Le mot « Coach » vient initialement du sport : vous qui faites ce métier depuis longtemps, expliquez-nous ce qu’est cet « entraîneur » dans le domaine de la vie et des relations avec autrui …
Un Life Coach (Coach de vie) est un accompagnateur. Quelqu’un qui vous soutient, qui vous aide sur tous les plans, qui vous ouvre les yeux sur tout ce que vous ne voyez pas, seule
- Quelles sont les qualités indispensables pour accompagner les clients dans leur démarche ?
Principalement une grande écoute, de la tolérance, le sens de l’analyse, de la synthèse … Avoir envie que l’Autre soit bien dans sa vie et dans sa tête. Avoir un vrai intérêt pour l’Autre !
- Quelle est la raison la plus fréquemment évoquée qui poussent vos clients à vous contacter ?
Un mal-être, la solitude dans laquelle ils se trouvent. Ne pas comprendre les raisons pour lesquelles ils sont dans cette situation …
- Existe-t-il un profil type de clients ? S’agit-il plutôt de femmes ou d’hommes ? Y a – t – il un âge moyen ?
Non, les personnes qui viennent me voir ont entre 18 et 71 ans, femmes et hommes … Je pense que, pour la plupart, ils ne se sont pas donné la possibilité de remédier à leur situation, et, surtout, ils ne se posent pas les bonnes questions.
- A qui conseillez-vous d’aller consulter un Coach ?
A toutes celles et ceux qui sont à une croisée des chemins et ne savent lequel emprunter. Cette démarche leur permettra de faire une espèce de bilan de compétence en matière de vie personnelle !
- Est - ce que le profil de vos clients et leurs demandes ont changé depuis vos débuts ?
Pas vraiment. Il s’agit toujours de personnes qui se posent des questions essentielles sur elles – mêmes : rechercher le but de leur vie.
- Pourquoi, à votre avis, y – a – t – il tant de solitude dans notre société, surtout dans les grandes villes ?
Parce que les français sont très individualistes et se soucient peu de leurs voisins. C’est chacun pour soi !
- Les femmes attendent – elles trop de la vie de couple ? Sont – elles devenues trop romantiques, au contraire de celles des générations précédentes qui se contentaient d’un partenaire honnête, fiable et capable d’entretenir une famille
Non. Je pense que les femmes d’aujourd’hui sont exigeantes. Elles ont été élevées en sachant qui elles sont. Elles font des enfants. Elles travaillent. Elles sont des amantes et des maîtresses femmes … Elles sont aussi romantiques et veulent des compagnons fidèles, présents et fiables, sinon elles les quittent ! Ce sont les femmes qui demandent le divorce et partent, pas les hommes !
- Les femmes sont – elles devenues trop impatientes, songeant à la séparation dès les premiers grincements dans les rouages de leur couple ?
Elles ont surtout le choix aujourd’hui, car elles sont indépendantes financièrement et n’ont plus besoin de leurs maris comme « sponsors », ce qui retenait avant leurs mères à la maison !
- Quelles sont les erreurs commises le plus souvent par les femmes qui viennent vous voir ?
L’impatience avant tout … Impulsives, elles ne savent plus faire de concessions : ça passe ou ça casse. Elles sont devenues intransigeantes car elles ont trop subi.
- Pourquoi certaines femmes reproduisent-elles à chaque fois le même scénario qui les conduit à l’échec sentimental ?
Parce qu’elles n’ont pas fait le deuil de leur dernière histoire d’amour. Elles n’ont pas cherché à comprendre et n’ont pas fait de « développement personnel ».
- Quand une femme vient vous voir après une rupture et sollicite votre aide pour retrouver un nouveau partenaire, quel conseil lui donnez – vous ?
Lorsqu’une femme ou un homme, vient me voir, tout de suite après une rupture, je lui conseille, en premier lieu, de réfléchir à cette rupture, d’en comprendre les raisons afin de ne pas renouveler négativement cette histoire. Après cette réflexion, je lui fais écrire ses mémoires (entre 50 et 150 pages, environ) pour comprendre son fonctionnement, connaître son histoire, son vécu, pour l’aider à se reconstruire. Cela s’appelle du « développement personnel ».
- Y – a – t –il, selon votre expérience, un âge limite pour trouver chaussure à son pied ?
Aucunement ! J’en suis certaine. Ma plus jeune « complice », c’est – à dire, la plus jeune personne pour laquelle j’ai rempli une prestation de « marieuse », avait 18 ans et la plus ancien ne 71 ans ! Vous voyez …
- Que pensez – vous de l’adage qui prétend qu’une femme de 35 ans a plus de chance de gagner au loto que de trouver l’amour ?
Je pense que, toute personne ayant fait le ménage dans sa tête et dans son cœur, peut rencontrer l’amour de sa vie ! Ce n’est pas une question d’âge, mais de disponibilité. On ne colmate pas son cœur avec un nouvel amour. On lui fait une vraie place, on se prépare à l’accueillir …
- Etes – vous d’accord avec le dicton qui dit que « chaque pot trouve son couvercle » ?
Complètement d’accord … On dit aussi que « chacun a sa moitié d’orange qui l’attend ».
- Que pensez – vous de cette toute nouvelle étude anglaise qui prétend que plus le QI (quotient intellectuel) d’une femme est élevé, moins elle a de chance de trouver un mari ? Et que plus le QI d’un homme est élevé, plus il va rechercher une femme avec un QI bas
Je ne suis pas du tout d’accord avec le fait que plus une femme a un QI élevé, moins elle a de chance de trouver un mari ! Mais je suis d’accord pour que lors de la rencontre, elle mette en « veilleuse » sa grande intelligence ? Un homme veut bien que sa femme soit intelligente, mais pas trop. Du moins, pas tout de suite … Une fois qu’il est amoureux, à ce moment précis, il en sera fier, mais avant il aime bien « dominer » la situation ! Cela dépend du type d’homme. Les actrices Lauren Bacall ou Katharine Hepburn jouaient, avec subtilité, de leur intelligence …
- Pourquoi, selon vous, tant de femmes sont mal dans leur peau ?
Parce que la société veut qu’elles soient des « super women » et que le fait d’être une femme active + une mère + une amante, est vraiment très lourd. Les femmes, contrairement aux hommes, ne savent pas trop déléguer et les hommes se reposent vraiment trop sur elles, de part leur éducation …
- Suffit – il de faire un régime, de changer de couleur de cheveux et de coiffure, d’adopter un nouveau style vestimentaire pour réellement devenir une autre femme ?
Vraiment pas ! Il faut d’abord évoluer, être en accord avec son « moi intérieur », apprendre à s’aimer et à se respecter. Ensuite il y aura une révolution et un réel bien être !
- Quel est, selon vous, le secret de la séduction ?
Le secret de la séduction ? Etre vraie, rester soi-même, à l’écoute de l’Autre, généreuse … sereine avant tout !
- Toute femme peut – elle devenir une séductrice ? Quel changement doit – elle suivre pour le devenir ?
Je crois que l’on devient séductrice quand on ne cherche pas à le devenir. La séduction correspond, pour moi, à une disposition du mental, plus qu’à des attitudes. On ne peut séduire les autres que lorsque l’on s’aime soi – même. C’est une évidence. Tout le reste est de la littérature !
- Quelle est votre plus belle réussite ?
Ma plus belle réussite, c’est quand on me dit que « j’ai mis des couleurs dans une vie », que « l’on se sent légère comme un oiseau », que l’on a du bonheur à se lever le matin, qu’on trouve la vie belle … Des choses toutes simples !
Ma plus belle réussite, a été, en particulier, lorsque j’ai fait se rencontrer (ils se sont épousés à la mairie) un homme jeune, de confession juive et une jeune femme musulmane. Cela m’a émue au plus et je ne les ai jamais oubliés … L’amour n’a, pour moi, ni âge, ni sexe, ni religion, l’amour est roi au profond de moi !
- Et l’échec le plus douloureux ?
Le jour où un homme a dit à une jeune complice : « je pourrai te revoir, sortir avec toi, mais tu ne seras jamais la mère de mes enfants … ». J’ai trouvé cela insultant. Je n’avais pas senti le manque de générosité de ce monsieur. Je n’avais pas compris qu’il me prenait, non pour une « passeuse » d’amour, mais pour une « madame Claude ». J’en suis encore blessée aujourd’hui !
- Y a – t – il des femmes que vous ne pouvez pas aider ?
Absolument ! Celles qui ont un passé très et trop douloureux, qui doivent faire une vraie psychothérapie, avant d’éventuellement me rejoindre. Je préfère diriger ces cas vers un psy.
- Y a – t – il des cas désespérés ?
Oui, celles et ceux qui ne veulent pa se remettre en question : ils resteront, de façon certaine, au bord de la route !
- Que dites – vous à une femme qui vient vous voir, bien dans sa peau, attirante, intelligente, réaliste, et qui ne trouve pas de partenaire ?
Ma première réflexion sera de lui faire écrire sa vie, ses « mémoires », en quelque sorte. Ceux-ci vont certainement me parler, me révéler où le bât blesse. A moi de lui faire passer le message, et de voir si je peux l’accompagner dans sa recherche …
- Existe – t – il des endroits où on peut plus facilement rencontrer quelqu’un ?
Si l’on est prêt : partout ! Une personne en phase avec elle – même irradie, est lumineuse … Dans ce cas, on aura toujours envie de la connaître. Je ne crois pas aux lieux spécifiques de rencontre. Ce n’est pas naturel !
- Que pensez – vous de cette mode du speed – dating, ces rendez – vous express ?
Les hommes et les femmes sont en inadéquation totale : les femmes viennent chercher le grand amour, les hommes, juste l’aventure …
- Et que pensez – vous des rencontres via Internet, ces longs échanges de courriers, sans que l’on voit la personne ?
Le virtuel n’est jamais bon s’il reste en l’état. J’en parle en connaissance de cause. Il faut très vite chercher à rencontrer la personne et ensuite, seulement, peut se développer une complicité … Ne restez pas dans le virtuel. Ne laissez pas s’installer des rêves inaccessibles. Soyez dans le vrai : rencontrez l’Autre !
- Selon votre expérience, les hommes ont – ils changé ?
Oui. Les hommes se sont fragilisés : on leur en demande beaucoup trop ! Un homme doit pouvoir montrer sa fragilité sans que l’on mette en doute sa virilité. Un homme peut et doit pleurer. Se sentir faible n’est pas dramatique !
- Quelle est la base la plus solide d’un couple qui dure ?
La confiance, l’échange, la communication, l’écoute et le respect de la place donnée à l’Autre.
- Existe – t –il quelques règles valables pour toutes les femmes qui veulent trouver un homme et le garder ?
Je pense que « garder un homme », n’est pas bon, ni beau … On donne, tout simplement l’envie à l’Autre de rester avec soi en essayant d’être « unique », et en étant aimante, amante, mère, sœur, amie … en étant multiple et tolérante, en se faisant des concessions mutuellement !
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